Quelle méthode pour bien se préparer ?
Pour réussir un examen comme l'AMF, il est crucial d'organiser sa préparation intelligemment, à l'image de l'entraînement d'un marathonien. Il ne suffit pas de multiplier les questions d'examen ; il faut comprendre les concepts fondamentaux et optimiser son temps. Il est également nécessaire d'accepter une part d’aléatoire, car il est impossible de maîtriser parfaitement tous les sujets.
Il est souvent préférable de passer l'examen AMF plutôt qu'une validation interne spécifique à une banque. L'AMF est une certification reconnue dans tous les établissements et n'a pas de limite de validité, offrant ainsi une plus grande flexibilité professionnelle.
La préparation doit être personnalisée en fonction des sujets incontournables et de ceux qui sont secondaires. Il est recommandé de construire un parcours d’étude en sélectionnant les thèmes à approfondir et ceux pouvant être révisés de manière plus superficielle.
Le choix entre une approche basée sur la compréhension et le bachotage dépend de plusieurs facteurs : la maîtrise du sujet, son importance professionnelle, et le nombre de questions associées dans l'examen. La compréhension permet de retenir l’information à long terme, tandis que le bachotage peut être utile pour les sujets moins prioritaires ou déjà connus.
Utiliser des outils tels que des manuels, des exercices pratiques et des tests en ligne est essentiel pour une préparation optimale, tout en réservant une phase finale de révision intensive pour couvrir les sujets restants.
Travailler oui … mais bien.
Regardez les programmes d’entrainement des marathoniens, vous vous rendrez compte qu’ils ne font pas de longues courses tous les jours. Ils alternent des entrainements de durée et de rythme différents et s’aménagent également des plages de repos. Ils développent des capacités physiques spécifiques par des exercices adaptés ; ils évitent l’usure et la fatigue inutile.
Vous êtes un marathonien. Il n’y a pas 42 km mais 54 sujets à parcourir et la solution pour bien s’entrainer ne consiste pas juste à faire des milliers de questions. Vous devez construire un parcours d’entrainement personnalisé selon les sujets que vous voulez travailler. Il y aura des questions d’entrainement mais aussi un travail de compréhension et un choix tactique sur ce qu’il convient d’approfondir et ce qui est secondaire.
Votre objectif : optimiser le temps passé à préparer l’examen pour le réussir le plus vite possible tout en apprenant des choses utiles que vous retiendrez dans la durée.
Accepter une certaine dose d'aléatoire
Dans les deux conseils précédents (conseil 1, conseil 2) nous avons vu comment réaliser une sélection de sujets pour composer votre parcours individualisé centré sur les sujets incontournables et ceux qui vous motivent le plus. Dans cet article je vais illustrer mon propos par un exemple de parcours type mais avant toutes choses, j’aimerais préciser un point essentiel.
La base d’examen contient plus de 2 000 questions. Certaines sont très pointues sur des sujets spécifiques. Si vous n’avez pas de chance, vous aurez une grande proportion de ce type de questions dans votre examen et vous aurez alors probablement une moins bonne note que si vous n’aviez que des questions sur des connaissances générales.
Il faut accepter cette part d’aléatoire et ne pas chercher à atteindre les 100% ! Pour information j’ai passé moi-même l’examen récemment et j’ai eu 95% pas 100% et ce n’est pas grave. Au final ce qui compte c’est d’avoir au moins 80%, c’est tout.
Mon ami Gabriel
Imaginons que j'ai un ami, Gabriel qui vient de rejoindre un réseau bancaire en tant que conseiller particulier. Malheureusement il n’a pas réussi l’examen AMF dans le cadre de sa licence banque. Il l’avoue, il avait suffisament d’autres choses à travailler et les marchés financiers ne l’attiraient pas tant que cela même.
On propose à Gabriel de passer une validation interne, un examen propre à la banque et qui n’est valable que dans la banque. Ses collègues lui ont dit que c’était plutôt facile. Cependant l’idée de repasser son examen dans quelques années s’il doit changer d’établissement ne l’enchante pas vraiment. Gabriel préfère passer un examen AMF en candidat libre en parallèle. Quitte à travailler les sujets financiers autant que cela lui permette de décrocher un examen valable dans tous les établissements et sans limites de temps. Il a raison.
Il a lu mes deux articles (article 1, article 2) et analysé la grille de connaissance AMF pour composer son parcours.
Sujets incontournables car au moins 3 Q. (voir article 2)
8.7 Finance durable
6.1.1 : connaissance client
6.2 : information du client
5.1 : démarchage
1.3 : les distributeurs de produits financiers 3
: LCB FT
6.3 : agir dans l’intérêt des clients
6.4 : meilleure exécution
7.1 : les instruments financiers
7.2 : les actions
7.3 : les obligations
8.5 : fonds d’investissement |
Sujets à privilégier car présence d’amas de questions (voir article 2)
6.8 : protection des clients
7.9 : les biens divers
7.10 : les crypto actifs
9.2 : les ordres de bourse
5.2 : DICI et information client
8.2.1 : la gestion d’actifs
7.4 : les TCN
9.4 : participants des marchés
10.2 : activités postmarchés |
Sujets que Gabriel ajoute car il les estime importants
2.1 : principes déontologiques
2.3 : traitement des réclamations
6.1.2 : protection des info. Clients
6.5 : charges et commissions
6.6 : contrats et comptes
6.7 : insolvabilité du particulier et de l’entreprise
7.6 : produits bancaires / assurances
7.8 les OPCVM et FIA
8.2.2 : performance des fonds
12.2 : fiscalité des particuliers
1. 1 : ACPR et AMF
En tout les sujets de son parcours couvrent 88 questions sur les 120 de l'examen.
Quelles techniques d’apprentissage : travail de compréhension ou bachotage ?
Un faux combat ?
Par travail de Compréhension j’entends un travail en premier lieu sur des ressources pédagogiques telles que livres, cours en salle et en ligne ou modules elearning. Il s’agit de produire un effort pour comprendre les tenants et aboutissants d’un sujet. Si les ressources sont bien faites elles contiennent dans un premier temps des exercices et questions pour provoquer la réflexion et faciliter l’apprentissage (bref faire bosser l’apprenant) mais aussi une grande part d’apport de connaissances nouvelles (texte, visuels…).
Dans un deuxième temps il s’agit réaliser des questions sur le sujet pour vérifier le niveau de maîtrise et consolider ses acquis. Le travail de compréhension implique donc aussi de faire des séries de questions.
Par travail de Bachotage j’entends un travail directement sur des questions d’examen. Il s’agit de réaliser des questions au kilomètre pour les apprendre par cœur sans avoir travailler le sujet en amont.
Cela peut paraitre plus rapide mais il faut bien comprendre que sans compréhension travailler directement sur des questions est peu productif. Apprendre des concepts abstraits sans savoir de quoi on parle fonctionne très mal. On oublie très vite, les stats sont catastrophiques et c’est d’ailleurs la raison principale de la baisse du taux de réussite à l’examen AMF : il y a trop de questions pour pouvoir les retenir toutes.
Il est toujours préférable de comprendre ce que l’on fait. Qui plus est cela permet de retenir plus longtemps les informations.
Un choix personnel
Cependant vu l’ampleur de l’examen, appliquer une approche de compréhension sur tous les sujets est très compliqué si vous ne disposez que de quelques semaines devant vous. Cela reviendrait à maitriser l’ensemble du manuel Réussir l’examen AMF, soit 800 pages (avec pas mal d’images mais quand même ça fait beaucoup).
La solution de bachoter certains sujets est donc nécessaire pour couvrir tous les sujets même de façon imparfaite dans le temps imparti. Il vous revient d’identifier où cette approche peut être appliquée avec le moins de risque possible.
Retenez que le bachotage ne doit être choisi que dans deux situations.
1. La maitrise du sujet est déjà là : je n’ai donc pas besoin de faire le travail amont de compréhension. Je gagne du temps.
2. Je n’ai pas de maîtrise mais j’accepte le risque de ne pas retenir toutes les informations et d’avoir un score qui ne sera pas obligatoirement au meilleur niveau. Stratégie consistant à « limiter la casse ». Je gagne du temps en acceptant un résultat dégradé.
Si vous pensez être dans la première situation mais que vous vous rendez compte qu’en fait vous ne panez rien au sujet, il est temps de passer en mode compréhension et d’utiliser les ressources pédagogiques à disposition.
Identifier les sujets aptes à être bachotés
Pour choisir pour chaque sujet la technique qui est appropriée, prenez en compte plusieurs paramètres.
1. Le sujet est clé dans votre métier (à vous de le définir) => plutôt compréhension
- Le sujet est très loin de votre quotidien (à vous de le définir) => plutôt bachotage
- Le sujet contient des « amas » de questions (cf liste ci-dessus) => plutôt bachotage
- Avez-vous déjà une bonne maitrise du sujet (à vous de le définir) => plutôt bachotage Pour pouvoir répondre à la question de votre niveau de maitrise, réalisez quelques questions sur chaque sujet du parcours par exemple via le questionnaire de diagnostic du site compagnon du manuel (voir article 2 pour disposer de code d’accès).
- Le sujet est un prérequis à d’autres sujets de l’examen => plutôt compréhension
Par exemple :
- 1.1 et 1.2 : sous-jacent aux sujets réglementaires
- 2.1 : sous-jacent à 2.2 et 2.3
- 7.1 : pré-requis aux 7.2 à 7.8
- 8.2.1 pré-requis à 7.8 et autres sujets du thème 8
C’est à vous de décider en fonction de ces paramètres comment vous comptez aborder les sujets de votre parcours. N’oubliez pas que travailler la compréhension n’est jamais inutile et que le bachotage permet d’aller plus vite mais sans aucune compréhension vous allez plus vite dans le mur.
Gabriel finalise son parcours
Gabriel a compris qu’il n’était pas nécessaire de respecter l’ordre de la numérotation des sujets et il définit alors un parcours qui lui semble cohérent après avoir feuilleté le manuel « Réussir l’examen AMF » et réaliser le test de diagnostic sur le site compagnon (voir article 2).
Il décide de commencer par comprendre qui est l’AMF puis d’aborder les sujets sur les instruments financiers (sujets issus des thèmes 7,8, 9 et 10) et ensuite travailler les sujets liés à la réglementation puis à la relation client (sujets issus des thèmes 1, 2 3, 5, 6.).
Gabriel est studieux et organisé, deux qualités pour réussir vite et bien l’examen, il trace un petit tableau des sujets qu’il a choisi et en fonction de son estimation définit la méthode qui lui semble la plus appropriée.
Que retenir ?
- L’approche pédagogique choisie doit être décidée pour chaque sujet selon plusieurs paramètres avant de se lancer dans le travail.
- Le choix reste subjectif, il n’est pas écrit que tel ou tel sujet s’apprend plus rapidement de telle ou telle façon, il dépend avant tout de vous.
- Le choix peut évoluer dans le temps par exemple si l’on se rend compte que l’on ne comprend rien aux questions qui sont posées (passer d’un mode bachotage à un mode conmpréhension).
Gabriel finalise son parcours
Gabriel a compris qu’il n’était pas nécessaire de respecter l’ordre de la numérotation des sujets et il définit alors un parcours qui lui semble cohérent après avoir feuilleté le manuel « Réussir l’examen AMF » et réaliser le test de diagnostic sur le site compagnon (voir article 2).
Il décide de commencer par comprendre qui est l’AMF puis d’aborder les sujets sur les instruments financiers (sujets issus des thèmes 7,8, 9 et 10) et ensuite travailler les sujets liés à la réglementation puis à la relation client (sujets issus des thèmes 1, 2 3, 5, 6.).
Gabriel est studieux et organisé, deux qualités pour réussir vite et bien l’examen, il trace un petit tableau des sujets qu’il a choisi et en fonction de son estimation définit la méthode qui lui semble la plus appropriée.
Et les autres sujets ?
Gabriel est désormais en ordre de marche Il sait qu’il va d’abord lire dans le manuel « Réussir l’examen AMF » aux éditions Pearson Education ( les pages sur l’ACPR et l’AMF puis sur les instruments financiers et les actions. Ces chapitres contiennent des séries de questions en leur sein puis qu’il validera ses connaissances via des séries de questions sur la base d’examen et qu’après il enchainera directement avec des séries de questions concernant le passage des ordres et l’organisation du marché et du post-marché, tout en gardant le manuel à proximité si les corrigés proposés ne sont pas assez clair … et ainsi de suite.
Cependant le parcours de Gabriel n’intègre pas tous les autres sujets. Comment va-t-il les travailler ? Ils le seront dans la dernière phase de sa préparation où il s’agira de voir ou revoir tous les sujets par les questions via du bachotage intensif.
Idéalement il sera réalisé via des outils intelligents ou de drill permettant de sélectionner les questions qui ont été échouées le plus de fois en priorité. Il faudra prendre en compte cette phase dans l’agenda pour avoir le temps de bien se préparer.
Un point à retenir est qu’une fois son parcours achevé Gabriel aura acquis des connaissances qui seront aussi utiles sur les sujets qu’il n’a pas encore couverts. Par exemple maitriser le sujet des obligations et des actions lui permet d’aborder plus facilement le sujet des hybrides (7.5) et avoir travaillé le circuit post marché lui permettra d’ores et déjà de répondre bon à des questions sur les acteurs de ces opérations (10.1).
Les outils à votre disposition
Gabriel est maintenant prêt pour commencer le travail. Mais quels outils va-t-il utiliser ? Il y a évidemment le manuel « Réussir l’examen AMF » qui contient à la fois du contenu sur tous les sujets, mais aussi plus de 400 questions d’évaluation à moins qu'il ne préfère "Examen AMF. L'essentiel" qui est une approche centrée sur les sujets clés de l'examen et qui est organisé pour être facilement lu de bout en bout. Chaque page contenant des informations importantes.
Il y a aussi le site compagnon avec son questionnaire de diagnostic et ses ressources complémentaires. En revanche Gabriel souhaiterait disposer d’un accès à la base de questions AMF et aussi de cours en ligne pour varier les formats. Le site compagnon propose un accès à la base auprès de notre partenaire Sumatra qui propose en outre un passage de l'examen à distance. Gabriel est tenté par cette solution qui lui éviterait de se déplacer mais il craint de passer à côté d'autres offres du marché qui pourraient être meilleure.
Heureusement Gabriel pourra découvrir dans le prochain article un banc d’essai sur les principales offres du marché !
Bon courage Gabriel (et les autres).