S’organiser : gérer son temps et ses efforts

Cet ensemble de conseils pratiques propose une méthode pour organiser efficacement la préparation à l’examen AMF, mettant l'accent sur la gestion du temps et des efforts. Il est souligné que, bien que l'examen soit important, il n'est pas urgent, ce qui nécessite une planification rigoureuse pour éviter le stress de dernière minute. Il est recommandé de diviser les jours de révision en trois catégories de disponibilité (très occupés, normaux ou libres) et de prévoir des sessions d'apprentissage de 30 à 90 minutes maximum, car au-delà, l'efficacité diminue.

La mémorisation se renforce durant le sommeil, rendant essentiel d'organiser des sessions régulières et espacées dans le temps pour un ancrage efficace. Il est crucial d’étudier dans un environnement calme, sans distractions. Des consolidations régulières des connaissances via des tests et des révisions hebdomadaires sont également recommandées.

Un planning personnalisé doit être établi selon le temps disponible et les objectifs, avec des ajustements possibles si le rythme initial est difficile à maintenir. Il est aussi important d’évaluer ses lacunes par des tests diagnostiques et de se concentrer sur les sujets clés pour maximiser les chances de réussite.

1. Important mais non urgent 

Pour certains c’est un réflexe naturel de partir bille en tête. Ils s’éparpillent sur les ressources, la base de questions, le manuel… et finissent par ne plus trop savoir ce qu’il convient de faire. 

Mais pour d’autres le réflexe c’est de se dire que l’examen est finalement assez loin et qu’il y a des urgences professionnelles prioritaires, on verra plus tard. 

Dans le premier cas on part à l’aventure sans avoir regarder la carte et vérifier son équipement… on risque de se perdre et de s’embourber pour finir par paniquer à l’approche de l’examen. Dans le 2e cas on donne la priorité à l’urgent – le quotidien professionnel, et non l’important – la réussite obligatoire à l’examen, et généralement ça se finit aussi en panique à l’approche de l’examen. 

L’examen est important mais non urgent, il convient de planifier sa préparation dans le temps pour se garantir les meilleures chances de réussite. 

2. Identifier le budget temps et la durée 

Estimer un budget 

Dans un premier temps identifiez le nombre de jours dont vous disposez pour vous préparer jusqu’à l’examen. Ne comptez que les jours réellement disponibles et si vous avez une bonne vision de votre agenda, vous pouvez répartir ces jours disponibles en trois catégories. 

 Catégorie 1
Activité pro ou perso intense. Disponibilité pour un travail d’apprentissage limité.
=> Budget prépa. : 1 session de 30 à 45 min


Catégorie 2 

Activité normale, capacité à dégager du temps.
=> Budget : 1 x 1h ou 2 x 45 min


Catégorie 3 

Faible activité ou temps libre.
=> Budget : 2 x 1 h ou 2 x 45 min
 

Incapacité à apprendre en continu 

Plusieurs éléments doivent être pris en compte : 

  • Je parle ici de temps d’apprentissage efficace, installé avec manuel ouvert et/ou connecté sur la plateforme. Pensez à ajouter le temps de connexion, installation et de mise en condition, en général 5 à 10 minutes par session.
  • Travailler moins de 30 minutes d’affilée n’est pas efficace, surtout en apprentissage en profondeur de compréhension. L’entrainement de quelques minutes entre deux rendez-vous ou dans les transports via mobile est à réserver uniquement pour la consolidation.
  • La capacité d’intégration de nouvelles informations n’est pas illimitée. Vous allez vite saturer à ingurgiter de la réglementation ou des sujets financiers parfois loin de votre quotidien. S’acharner à lire le manuel ou faire des questions pendant 4 heures est un vœu pieux. Limiter chaque session à 1h max 1h30.


On apprend (et oublie) en dormant 

La mémorisation des informations intervient la nuit. Pendant le sommeil votre cerveau fait le tri des informations absorbées pendant la journée et décide ce qu’il convient de conserver… ou pas. Combien de choses croit-on savoir à la fin d’une session de préparation… et combien de choses ont disparu dès le lendemain matin !  

C’est pourquoi il est recommandé de fractionner et de miser sur un travail quotidien même si ce n’est pas plus de 30 min pour favoriser l’ancrage mémoriel. (Voir mon article sur les techniques pédagogiques : https://www.linkedin.com/pulse/p%C3%A9dagogie-digital-learning-et-confinement-quel-sera-le-eric-normand-1f


Environnement calme et propice 

  • Apprendre exige de la concentration. C’est une réalité pédagogique incontournable. On n’apprend pas en 30 secondes entre deux coups de fil. Pire, on a l’illusion d’apprendre mais en fait on gaspille son temps. Or le temps est précieux. Lorsque vous préparez votre examen faites-le dans un environnement calme et sans distraction. Isolez-vous, coupez votre téléphone, vos notifications et votre messagerie (oui c’est possible).
  • Apprendre demande de l’énergie. Ne planifiez pas votre apprentissage le soir à 23h00 après votre journée de boulot et vous être occupé des contingences familiales. Lorsqu’on a qu’une envie c’est de déconnecter, est-il pertinent de se plonger dans la mise en œuvre des politiques de meilleure exécution sous MIF2 ?

3. Organiser son planning et sa progression 

Votre scenario 

Si vous additionnez le temps que vous pouvez allouer pour chaque jour disponible vous arrivez à votre budget de révision total. 

Ce budget vous donne des indications sur le type d’apprentissage qui vous est accessible. 

  

J’ai détaillé les thèmes clés et comment créer son propre parcours personnel de préparation dans l'article 1 et l'article 2. Je vous laisse vous y référer. 

 Ce tableau est estimé en fonction d’un candidat moyen de type banque de détail, qui ne connait pas bien les marchés financiers mais connait la banque, les relations clients et dispose de rudiments sur les produits d'investissement. Si vous êtes en banque d’investissement ou gestion d’actifs avec une bonne maitrise des marchés financiers vous pouvez enlever 10h. Si vous êtes néophyte, ajoutez 10h. 

Pour identifier la réalité de votre niveau de départ, un test de positionnement tel que celui que nous proposons sur le site compagnon du manuel « Réussir l’examen AMF » est indispensable. https://aptoria.exoteach.com/elearning/#/home

Ce test est gratuit pour tous ceux qui disposent du manuel. 



 Créez votre agenda 

Nous l’avons vu dans un article précédent il est important d’identifier les sujets que l’on souhaite travailler pour écrire son parcours de formation personnalisé. 

Placez dans votre agenda toutes vos sessions de préparation en déterminant pour chaque session le travail que vous souhaitez réaliser. 

 

Ce n’est pas évident de déterminer le temps d’apprentissage, voici quelques conseils : 

  • En général les plateformes indiquent le temps moyen nécessaire pour leurs modules elearning. Si ce n’est pas le cas mesurez votre temps sur deux ou trois modules et vérifiez qu’il est relativement stable pour extrapoler sur les autres à venir.
  • En ce qui concerne les modules de formation que j’ai créés et qui sont disponibles sur le site compagnon de « Réussir l’examen AMF » (gratuitement pour tous ceux qui possèdent le manuel), comptez 25 à 35 minutes par module.
  • Si vous travaillez avec le manuel « Réussir l’examen AMF », identifiez les pages pour chaque sujet et comptez 3 à 5 min par page. Cela intègre les questions clés qui sont en fin de chaque section.
  • Comptez 15 à 20 minutes par série de 10 questions d’entrainement dans l’hypothèse qu’un corrigé pour chaque question est fourni. Ce temps moyen baissera au fur et à mesure que vous progresserez.


Ne pas oublier l’évaluation et la consolidation 

Une bonne pratique consiste à planifier chaque semaine une session d’au moins 45 min dédiée à une consolidation des sujets déjà travaillés. Faites des séries de questions sur ces sujets. 

Ne paniquez pas si vous vous rendez compte que vous avez oublié plein de choses… c’est normal et la consolidation est justement là pour identifier les points oubliés pour revenir dessus et renforcer les connaissances encore fragiles. 


Piloter et adapter 

Il est probable qu’en pratique votre rythme d’apprentissage soit différent de celui planifié au départ, certains sujets peuvent demander plus de temps que prévu et d’autres peuvent être vus plus rapidement. 

Recalez le travail si nécessaire. N’hésitez pas à remanier votre programme si vous n’arrivez pas à tenir du tout le rythme (ni à reporter votre date d’examen). Sacrifiez évidemment les sujets qui sont les moins importants. 

Exemples de parcours de préparation 

Gabriel : 10 semaines d’ici à la date d’examen 

Nous retrouvons (voir article 3) Gabriel qui a identifié le temps disponible d’ici à son passage d’examen pour planifier son entraînement. 

  • Jours catégorie 1 : 15
  • Jours Catégorie 2 : 21
  • Jours Catégorie 3 : 8
  • Jours Indisponibles : 6

=>  Budget temps total estimé : 48h

Il place dans son agenda les sessions composant un planning théorique en fonction du parcours qu’il a défini selon son niveau de départ, l’analyse des sujets importants et ses intérêts personnels (voir article 3). 

 

Remarques : 

  •  Gabriel a adapté le parcours au planning de disponibilités en réservant les créneaux les plus courts aux sujets qu’il souhaite aborder par une approche bachotage. 
  • Il essaie de réserver au moins une heure par semaine pour revenir sur les sujets couverts et faire de la consolidation, c’est une très bonne pratique à systématiser.
  • Il a prévu le plus de temps en fin de parcours mais aucune semaine ne contient moins de 2h30 de travail et aucune ne dépasse 7h : c’est un bon équilibre compatible avec la réalité de son emploi du temps et sa capacité d’intégration.


Sybille 

Sybille n’a pas pu s’organiser comme elle le souhaitait et se réveille un peu tard, il lui reste 4 semaines avant l’examen et tout à faire. Voici comment elle imagine tenter sa chance au mieux. 

Sybille : 4 semaines d’ici à la date d’examen 

Jours catégorie 1: 2
Jours Catégorie 2 : 8
Jours Catégorie 3 : 9
Jours Indispo : 11
=>  Budget temps total estimé : 33 h 


Planning théorique 

Remarques : 

  •  Sybille met les moyens avec des temps semaine variant de 4h à 12h de travail, arrivera-t-elle à tenir ce rythme ?
  • Intelligemment Sybille vise les sujets identifiés comme incontournables et à privilégier (voir article 3) et travaille exclusivement en mode bachotage mais en n’hésitant pas à consulter le manuel pour vérifier des points qui ne lui apparaissent pas clairs et en utilisant des fiches synthétiques tel que la liste des points clés (disponible sur le site compagnon du manuel https://aptoria.com/amf).
  • Elle réserve une part importante aux sujets non couverts à la fin, elle sait que sans pouvoir réaliser le travail de consolidation elle ne va pas mémoriser très longtemps ces informations qui abordent un large spectre de sujets : il faut donc les aborder au dernier moment.


Remarque générale 

Pour s’organiser et concevoir leur planning Gabriel et Sybille ont lu mes articles (merci à eux), acquis le manuel « Réussir l’examen AMF » (merci à eux de nouveau) et pris le temps de faire le test de diagnostic sur le site compagnon pour identifier là où ils avaient besoin d’appuyer le plus. Les planning ci-dessus ne prennent pas en compte cette phase d’étude et d’organisation, ajoutez donc 2h à 3h pour cette phase en amont. 

Remarque générale bis: L’examen AMF étant un examen professionnel je pars du principe que les semaines comptent 5 jours ouvrés. Si vous êtes étudiant ou indépendant vous pouvez allonger votre planning sur 7 jours. Cependant restez réaliste sur votre capacité à mobiliser du temps chaque jour de la semaine. En pratique les obligations personnelles et professionnelles peuvent chambouler vos plans et ne sous estimez pas la saturation qu'un apprentissage intensif peut produire. 

 

3. Bosser ses cours 

Travailler les cours en mode « compréhension » 

A partir des ressources pédagogiques dont vous disposez, faites les modules elearning et lisez le manuel mais n’oubliez pas non plus de faire des questions. Je conseille de faire au moins une série de 5-10 questions en amont et une série à l’issue. Lire les pages du manuel sans tester ce que l’on retient ne suffit pas ! 

 

Travailler en mode bachotage 

A partir des questions évidemment mais vous n’êtes pas obligez de ne faire qu’un exercice de mémorisation ! Essayer de comprendre le sujet reste toujours un démultiplicateur d’intégration, pour cela lisez bien les corrigés (en espérant que la plateforme que vous avez choisie en propose – voir article banc d’essai) et n’hésitez pas à vous référer au manuel si vous vous sentez perdu. Comme beaucoup de chose ce n’est pas la quantité mais la qualité des questions qui importe le plus. 

A ce sujet n’oubliez pas que le questionnaire de diagnostic en 6 parties disponible sur le site compagnon (amf.aptoria.com) sont axés sur les notions les plus importantes. Savoir répondre à ces questions vous donne la clé à plus de la moitié des questions de l’examen. C’est donc un point de départ indispensable pour faire le plein de bonnes réponses.

La dernière étape 

Votre agenda est maintenant rempli de créneaux de révision, vous êtes prêt à commencer votre préparation. N’hésitez pas à me poser des questions ([email protected]) si vous avez besoin de conseils complémentaires. 

De mon côté je publierai bientôt le dernier conseil qui abordera les derniers 100m : que faire dans les derniers jours ? J'ajouterai quelques trucs et astuces pour faire face à des questions non maitrisées le jour J.